Paris, ses restos, ses bistrots, ses brasseries... Stars de cinéma

(D.R.)

Et si on révisait quelques classiques du patrimoine cinématographique hexagonal (et hollywoodien) qui font la part belle aux restaurants, bistrots, brasseries et autres guinguettes de la capitale française ? Et si on s'attardait un instant sur ces "lieux de mémoire" que Guillaume Roquebain énumère avec gourmandise dans le petit ouvrage "Au cinéphile gourmand" qu'il a publié en 2015 aux Editions Jubarte.

Quelques questions pour les cinéphiles amoureux de Paris: Dans quel restaurant classé Monument historique Nikita-Anne Parillaud se livre-t-elle à un sanglant carnage à l'arme blanche ? Dans quel film de Woody Allen le héros Gill, accompagné de Zelda et Scott Fitzgerald, rencontre-t-il Ernest Hemingway à la Brasserie Polidor... Quel plat Hubert Bonnisseur de la Bath, alias OSS 117-Jean Dujardin, commande-t-il à l'Auberge Pyrénées-Cévennes avant de partir en mission pour Le Caire Nid d'espions ?    (Réponses: 1) Le Train Bleu; 2) Midnight in Paris; 3) une blanquette de veau)

(D.R.)

Pour le réalisateur Laurent  Bénégui qui préface l'ouvrage, que ce soit au restaurant ou devant une oeuvre du 7ème art, nous passons des mois, voire des années, à manger, frissonner, boire, rire, pleurer, à nous éveiller à d'autres goûts -et notamment au goût des autres- et à y prendre du plaisir, culturel autant que culinaire. Alors, pour faire perdurer ces moments d'existence, "fermons les yeux dans le restaurant et nous revoyons le film. Ouvrons-les dans le film et nous voilà au restaurant".

(D.R.)

Guillaume Roquebain a sélectionné une quarantaine de (bons) restaurants, bars, bistrots, brasseries parisiens qui ont servi de lieux de tournage pour une quarantaine de (bons) films.  Sur ses pas dans la capitale, on se balade aux Deux Magots avec les héros des Intouchables, on va dîner chez Lipp avec la famille de Tanguy, à La Coupole on écoute Poupette (Denise Grey) raconter à sa petite-fille Sophie Marceau sa Boum avec le couturier Paul Poiret, on s'attable chez Drouant avec Louis de Funès et Le Corniaud-Bourvil. On fréquente la cantine Rue Championnet des Ripoux Phlippe Noiret et Thierry Lhermitte, on va Aux Deux Moulins partager Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, on fait un détour Au Puits de Jacob pour rencontrer les héros de La vérité si je mens, et on croise Audrey Hepburn et Cary Grant en pleine romance sur un bateau-mouche nommé Charade...

(D.R.)

Tous les quartiers de Paris sont concernés, les endroits plus fréquemment utilisés étant situés dans le quartier de La Bastille et dans le 18ème. Certains lieux sont superbes, parfois classés Monuments historiques, d'autres sont exotiques, résolument modernes ou populaires.

(D.R.)

La sélection de l'auteur reflète l'éclectisme et la diversité du patrimoine parisien en matière de lieux de restauration. Décor 1900 du Train Bleu, salons 18 et 19èmes siècles de Lapérouse pour Quai des Orfèvres, design selon Stark avec vue sur la Seine et le Pont-neuf au Kong, étages de la Tour Eiffel pour le Jules Verne, rues du 11ème arrondissement pour le restaurant marocain casher Au puits de Jacob, ambiance Soleil Levant pour Takara, le plus vieux resto japonais de Paris, rives du canal Saint Martin pour le mythique Hôtel du Nord... Paris est décidément une fête pour les réalisateurs et les décorateurs de cinéma.

(D.R.)

De façon amusante, certains lieux ont hérité de -ou se sont approprié- la notoriété des films. Ou vice-versa... Le bistrot à l'ancienne Les Tontons (dans le 15ème arrondissement) n'a abrité aucune scène de tournage, mais les photos de Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier et les autres Tontons flingueurs en tapissent les murs... La brasserie Au Petit Marguery boulevard de Port-Royal n'a rien à voir avec le film qui porte son nom (on s'y croirait pourtant !) et Arletty n'a jamais mis ses jolis pieds à l'Hôtel du Nord puisque le film a été tourné aux studios de Billancourt dans les décors inoubliables d'Alexandre Trauner.

Quant au salon indien de l'Hôtel Scribe, il n'a jamais servi de décor à un  film mais, à tout seigneur tout honneur, il figure dans "Au cinéphile gourmand" pour avoir abrité le 28 décembre1895 la première séance publique de cinématographe.

Au cinéphile gourmand, Guillaume Robequain, Editions Jubarte

Comments

[l'angevine]

achetant le magazine gourmand à chaque fois que je vais aux courses,je regarde le talent culinaire et j'ai eu votre site avec l'interview...sur catherine Thénes donc je vais de ce pas feuilleter votre blog ...autrement,j'ai un autre site car je suis plus dans la photographie et j'adore faire un menu spécial une fois par semaine...l'autre site est: http://labaladeangevine.aminus3.com