Equinoxe Madagascar, la passion des épices
Tout a commencé en Afrique (en Côte d'Ivoire, au Togo et au Burkina-Faso où il a passé son enfance) et à Madagascar où il est arrivé au début de son adolescence. "De cette expérience personnelle est née ma passion des voyages et, à travers eux, des épices, explique Serge Barthès. Madagascar s'est imposée naturellement à moi pour créer avec mon père Equinoxe Madagascar et faire de l'île, le point d'ancrage de cette aventure".
Ce qui motive ce juriste reconverti dans le commerce des épices, c'est le désir de travailler en collaboration directe avec les petits producteurs locaux, dans un esprit de commerce équitable et pérenne, sur de petites quantités (pas plus de 100 kg à l’année), et en limitant les intermédiaires afin de "tenir les prix".
Les épices sélectionnées proviennent d'un peu partout sur Madagascar. Le poivre sauvage est cueilli dans la région de Fianarantsoa (au centre), la noix de muscade et le poivre vert viennent de Manjary (à l'est), la baie rose arrive de Sakay (au centre) et le poivre noir est récolté à Manakara et Mananjary. Quant au combava et à la coriandre, ils poussent à Tuléar (au sud-ouest).
Les récoltes sont séchées à l'air libre, au soleil, sur des nattes. "Ce sont nos collaborateurs sur place qui assurent l’acheminement des épices sur Tananarive et surveillent le respect du cahier des charges, en particulier que nos épices ne subissent aucun traitement chimique avant, pendant et après récolte". Sur l'île, les engrais les plus accessibles et les moins coûteux sont aussi naturels que possible, comme les fientes de chauve-souris ou les excréments de zébus...
Sur place, les paysans pratiquent souvent le mélange de culture sur une même terre (par exemple, le curcuma pousse à côté du gingembre et des lianes de poivre), ce qui améliore la productivité des récoltes et la qualité des épices.
Même si la jeune société basée à Lyon mise sur l'incroyable diversité de la flore malgache, le goût des voyages et la quête des meilleures épices poussent Serge Barthès à chercher de nouveaux producteurs et de nouveaux produits au delà du continent africain.
"J’ai développé un partenariat avec des producteurs de la région de Kampot, dans cette région du Cambodge assez montagneuse où le drainage du sol est particulièrement favorable à la culture du poivre. Le poivre de Kampot est certifié Ecocert, le seul engrais utilisé y est la fiente de chauve-souris (comme à Madagascar !). On obtient un poivre d’une qualité exceptionnelle".
Equinoxe Madagascar est d'ailleurs également en discussion avec un producteur de la région du Kerala, en Inde, afin de commercialiser le poivre de Karimunda et du paprika.
Compter 8,90 euros le bocal de 80gr de poivre sauvage de Madagascar, 12,50 euros pour 100gr de poivre blanc de Kampot.







