Le bon rythme pour un cueilleur de coquelicots ? 600 gr de pétales à l'heure
(Photos Min.Agri.fr et Des Lis)
Le coquelicot (Papaver rhoeas) est une plante de la famille des Papavéracées et du genre pavot, très abondante dans les terrains fraîchement remués à partir du mois d'avril en Europe. Son nom est une variante du vieux français coquerico, métaphore entre la couleur de la fleur et celle de la crête du coq.
En 1870, un confiseur de Nemours en Seine et Marne eut l’idée de fabriquer des pastilles contre la toux et des petits bonbons rouges en utilisant le coquelicot. La tradition se perdit à partir des années 1930.
En 1996, le confiseur-chocolatier Denis Jullemier a repris cette ancienne recette dans sa chocolaterie Des Lis et en élargit la palette avec tout un ensemble de produits à base d’arôme de la fleur ou de pétales de coquelicot: sirop, limonades, tablettes de chocolat, liqueur, vinaigre.
Selon le Ministère de l'Agriculture, 350 kilos de pétales sont récoltés à la main chaque année à Nemours sur deux parcelles de trois hectares chacune (un bon “cueilleur” récoltant environ 600 grammes de pétales en une heure) , 4 tonnes de bonbons rouges –le produit “historique”– sont fabriqués chaque année par l’entreprise Des Lis.
Le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Espagne et la Grande-Bretagne sont les principales destinations d’exportation pour les friandises au coquelicot de Nemours.
Au même titre que le bleuet pour les combattants français, le coquelicot a été associé aux guerres du début du 20ème siècle dans les pays du Commonwealth (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande…) et au souvenir des soldats tombés lors de la Première guerre mondiale.