C comme Cannelé
La belle Isabelle Bunisset est professeur de lettres à Bordeaux et critique littéraire au journal Sud-Ouest. Elle voue une passion gourmande au cannelé, cette spécialité bordelaise aux origines incertaines et à la forme caractéristique en cannelures qui lui a donné son nom. Pour les origines, la tradition parle d’un prieuré où les religieuses accueillaient « des filles en état de détresse ». Tombé dans l’oubli, relégué au rang de «plaisir populaire », il a su, grâce à la Confrérie du cannelé du Bordelais, acquérir ses lettres de noblesse, conquérir Paris et séduire les gourmands au-delà des mers, jusqu’aux Japonais qui en sont fous.
Joliment illustré, sensuel et poétique, ce livre est un vibrant hommage à cette petite pâtisserie mythique et Isabelle Bunisset a recueilli les confidences d’une quinzaine de chefs-cuisiniers et maîtres-pâtissiers : Alain Ducasse, Pierre Hermé, Thierry Marx, Christophe Michalak, Jean-François Piège, Hélène Darroze, etc…
De la farine, du lait, du sucre, des œufs, de la vanille et du rhum, c’est tout mais ce n’est pas rien. Car, comme on dit dans la cité girondine et aquitaine « ll n’est de bon vin que celui de nos coteaux, il n’est de bon gâteau que le cannelé de Bordeaux ». A signaler enfin le carnet d’adresses de ce délice sucré, dont le roi du pain Jean-Luc Poujauran dit que « c’est une sensation plus qu’un goût ».
Le cannelé, ce mystère nommé désir, Isabelle Bunisset, Editions Féret