Diogo Vaz, le chocolat bio made in Sao Tomé
A 300 km au large des côtes du Gabon, la petite île de Sao Tomé est en passe de reconquérir son titre d'Ile Chocolat. Au 19ème siècle, ce bout de terre africaine sous domination portugaise était déjà réputé pour la qualité de son cacao. Après la période difficile de l'indépendance acquise en 1975, la production de cacao était tombée à moins de 1.500 tonnes/an au début des années 2000 et les petits planteurs et producteurs vivaient très difficilement du travail de leurs parcelles.
En 2014, Jean-Rémy Martin, un industriel spécialiste de l'agriculture et de l’hydraulique en Afrique, décide de se lancer dans le cacao dans l'île afin de créer sur ce continent un "grand chocolat en puisant dans un terroir rare" et de produire tout localement, de l’arbre à la tablette, en associant les savoir-faire traditionnels de paysans du cru aux méthodes agricoles modernes de culture du cacao. Il prend alors les commandes d'une plantation historique de Sao Tomé, la roca Diogo Vaz fondée en 1880.
Aujourd'hui, sur ces 420 ha situés entre le volcan de Sao Tomé (2.050 m) et le littoral atlantique, plus de 150.000 cacaoyers ont été plantés dans trois variétés (l’amelonado, le trinitario et le catongo) qui sont exploités dans le cadre d'une agriculture raisonnée, sans engrais ni additif et sous certification bio depuis mai 2017.
Chaque hectare est planté de moins de 1.100 cacaoyers, ce qui permet de ne pas surcharger les parcelles et d'obtenir des fèves de cacao particulièrements "généreuses". Plus de 250 collaborateurs travaillent quotidiennement sur la plantation, pour le planting, la récolte, la fermentation ou le séchage des fèves.
En 2018, la roca a lancé sa propre unité de fabrication de chocolat et produit un chocolat sélectif à destination des choco-addicts et des grandes tables, auxquesl la marque garantit la transparence sur tous les maillons de la chaîne, depuis la sélection des variétés de fèves jusqu'à la tablette finale.
Les amateurs choisiront la tablette Grand cru de plantation 75% de cacao Amelonado inspirée de la tablette de chocolat noir créée par Olivier Casenave, chocolatier à Biarritz, et primée au Salon du chocolat de Paris (2016 et 2018), la 75% Trinitario légèrement torréfiée aux notes de bois sec, de noisette et d’amande.
Ou encore la 70% Amelonado Unroasted, dont -contrairement aux autres chocolats- les fèves de cacao ne sont pas torréfiées mais sont traitées à basse température, ce qui lui donne un goût apprécié des amateurs de cacao intense.
Compter de 7,50 à 9,50 euros la tablette.