Arti-Spirit, De la vaisselle artisanale 100% made in France

(D.R.)

"C’est ma rencontre avec Christine, une céramiste de mon village, qui a été le déclic. J'aime cette idée de promouvoir le travail manuel d'artistes passionnés, d'aider à la naissance de produits pérennes et de favoriser un engagement pour le développement durable."

A 1.000 lieux des market-places et des plateformes Déco du web, Laurence Barnier développe, depuis son village de Roquefort la Bédoule, Arti-Spirit, un site de vente en ligne qui se veut une passerelle entre des artisans d'art des Bouches-du-Rhône et un public d'amateurs en quête d'authenticité et de savoir-faire made in France. 

 "Je sélectionne des petits artisans de ma région -les Bouches-du-Rhône- travaillant le plus souvent seuls (exceptionnellement avec des stagiaires), à qui je peux apporter un plus et dont je mets les créations en valeur sur le site, explique la jeune femme. Je les ai découverts sur des marchés potiers, dans des manifestations spécialisées, ou pour certains d'entre eux grâce à des reportages télévisés des chaînes provençales d'infos. La plupart d’entre eux sont membres des Ateliers d’Art de France".

Avec plusieurs céramistes -faïenciers, porcelainiers, artisans du grès-, l'argile cuite -émaillée ou non- est le matériau le plus présent dans le catalogue Arti-Spirit et c'est dans le domaine des arts de la table que ces artisans hexagonaux expriment le plus souvent leurs talents.

La faïencière Catherine, qui a choisi de travailler la vaisselle en faïence -une terre qu'elle trouve plus "amicale" que le grès- propose des objets qu'elle prend plaisir à utiliser dans la vie de tous les jours : tasses, bols, saladiers, plats, tout ce qui fait que, selon elle,  "la table devient gaie et source de plaisir."

Céramiste d'art, Colette puise quant à elle son inspiration dans les lumières du Sud de la France. Elle explore les différentes techniques liées à la céramique, aimant surtout le côté sensuel de la faïence et le jeu de transparence des couleurs vives, rendu possible avec la cuisson à 1000°C.

Titulaire du titre Céramiste niveau III à la Maison de la céramique de pays de Dieulefit (Drôme) et médaille d'argent régionale au Concours "Un des meilleurs apprentis de France 2013 en décoration sur céramique", Faustine est une jeune artiste inspirée par les civilisations anciennes disparues. L'aspect brut du grès lui permet d'exprimer son côté "nature, tribal et ethnique". 

Faïencière elle aussi, Ignota -la seule de ces artisans à ne pas habiter en Provence- a étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Vilnius en Lituanie, puis aux Métiers d'Art de Paris. Installée en France depuis 7 ans, elle travaille à la fois avec des techniques connues (modelage, plaques et colombins), et d'autres qui lui sont propres et a déjà vu ses oeuvres plusieurs fois primées lors de concours internationaux de céramique.

Potier de père en fils depuis trois générations, Jean-Paul a hérité de la passion et du savoir-faire du métier d'art de céramiste. Il exerce depuis l'âge de 14 ans et donne à présent un coup de jeune à sa production, 40 ans d'expérience et de travail l'amènant aujourd'hui à un art de la table en terre vernissée.

Le céramiste Stéphane, qui a d'abord été paysagiste puis a travaillé dans la reproduction d'art, s'est aujourd'hui spécialisé dans la poterie craquelée, très nature et brute.

Trois artisanes présentées par Arti-Spirit pratiquent quant à eux le raku (qui désigne une abréviation du terme japonais raku-yaki, traduit par "cuisson confortable"), cette technique d'émaillage développée dans le Japon du XVI ^esiècle étant liée à l'origine à la fabrication de bols et de théières pour la cérémonie du thé.

Christine, qui a créé son atelier en 1997, a commencé son activité en travaillant la terre vernissée, puis elle s'est consacrée au raku en 2005, exprimant son inspiration "mythologique". 

La sculptrice Magali, qui a découvert le travail de la terre en 2003, s'est spécialisée dans la cuisson raku et a appris les différentes techniques d'émaillage pour réaliser les sculptures qu'elle expose à présent lors de manifestations sur la céramique.  

Après un apprentissage à l'Ecole des Beaux Arts et de la Céramique, Séverine travaille la technique du raku depuis 2008. Inspirée par les poteries primitives de différentes cultures, elle crée des pièces de poteries pour la vie quotidienne, à la fois traditionnelles et contemporaines, jouant avec les contrastes des surfaces et des couleurs. 

"Toutes les pièces étant faites main artisanalement, elles peuvent varier d'une réalisation à l'autre, notamment au niveau du veinage du bois, des craquelures du raku, des décors réalisés à main levée, etc...", avertit Laurence Barnier. Ce sont les vertus du travail artisanal où chaque pièce, même reproduite en plusieurs exemplaires, est unique".

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