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Du Bruit Côté Cuisine
7 octobre 2014

Château Gazin Rocquencourt: un duo de charme en A.O.C. Pessac-Léognan

severine-jean-jacques-bonnie photo RVF(Photo RVF)

Dans la famille Bonnie, si la culture du vin et l'amour des bonnes choses se transmettent de père en fils, la transmission se fait elle en accéléré. En 1994, alors que son fils Jean-Jacques s'engage dans une carrière internationale dans le commerce, Alfred-Alexandre Bonnie, un homme d'affaires belge désireux d'investir dans le Bordelais, jette son dévolu sur Château Malartic-Lagravière, l'un des crus classés de l'A.O.C. Pessac-Léognan. Un domaine et un vignoble auxquels il donne un joli coup de jeune, grâce à de solides appuis techniques (Benoît Prévoteau, chef de culture, Philippe Gard, ingénieur agronome, Philippe Garcia, maître de chai) et aux judicieuses propositions stratégiques de deux consultants haut de gamme (Michel Rolland et Athanase Fakorellis).

Moins de dix ans plus tard, en 2003, l'industriel belge converti au vin français propose à son fils Jean-Jacques et à sa femme Séverine de prendre les commandes des 53 hectares et de la réputation du domaine. Déjà riches de leur expérience dans le commerce et le marketing, les deux jeunes gens passent le DUAD (Diplôme universitaire d'aptitude à la dégustation des vins) et, vite séduits par la qualité de vie dans le Bordelais et rejoints par leur soeur et belle-soeur Véronique et son mari, reprennent le flambeau paternel, confirmant l'engagement des vins vers toujours plus d'élégance et du vignoble sur la voie de l'agriculture raisonnée. Compétence, amour du métier, sens des affaires, charme... les atouts du jeune couple font merveille et le cru classé se retrouve rapidement à jouer dans la cour des grands. 

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En 2006, Château Gazin Rocquencourt, situé à moins d'un km sur la commune de Léognan, entre dans le patrimoine Bonnie et est soumis à la cure de jouvence qui a si bien réussi à Malartic-Lagravière: restructuration du vignoble, analyses des sols, drainages naturels des parcelles (la propriété est en pente), plantation de nouvelles vignes, densité de plantation tendant vers 10 000 pieds/ha, travail en chai par gravitation, etc.

Géré avec la même approche du vignoble et de la vinifaction, la même exigence de qualité et par les mêmes équipes que le cru classé (Michel Rolland et Athanase Fakorellis sont également de la partie), cet historique terroir de graves, où l'on plante des vignes depuis 1660, sort de sa léthargie, révélant le meilleur de ses vignes en Rouge (55% Cabernet Sauvignon, 45% Merlot) et en Blanc (100% Sauvignon, le premier Blanc ayant vu le jour en 2010). 

Au coeur de cette propriété de 28 ha d'un seul tenant (dont 22 en appellation Pessac-Léognan), le château, restauré, modernisé, agrandi, abrite désormais le jeune couple et ses deux enfants. Comme le souligne non sans fierté Jean-Jacques Bonnie, Gazin Rocquencourt rassemble désormais "les conditions idéales pour devenir l’un des fleurons de l’appellation Pessac-Léognan, en blanc comme en rouge".
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