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Du Bruit Côté Cuisine
1 avril 2014

Marguerite Duras et sa petite cuisine sur Arte

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Elle aurait eu 100 ans le 6 avril 2014. Pour célèbrer l'anniversaire de la naissance de Marguerite Duras,  la chaîne Arte lui consacre ce jour-là une programmation spéciale avec à l'antenne trois documentaires, deux des films les plus connus tirés de son oeuvre littéraire ("Hiroshima mon amour" et "L'amant") et sur le web un focus sur ses recettes de cuisine préférées et un parcours interactif dans sa maison de Neauphle le Château dans les Yvelines.

Femme de lettres mais aussi esprit éminemment pratique, amoureuse des plaisirs de la vie, de la nourriture et du vin, la lauréate du Prix Goncourt 1984 pour son roman autobiographique L'Amant était assez bonne cuisinière. Elle avait consigné des indications sur ses plats favoris dans un livre publié après sa mort  par son fils Jean Mascolo (et rapidement interdit par son compagnon Yann Andréa). On trouvera dans La cuisine de Marguerite (éditions Benoît Jacob) de jolis passages sur la soupe aux poireaux, la confiture d’oranges amères ou l'omelette vietnamienne....

"On croit savoir la faire, elle paraît si simple, et trop souvent on la néglige". Pour Marguerite Duras, si "rien, dans la cuisine française, ne rejoint la simplicité, la nécessité de la soupe aux poireaux", il faut bien constater"dans les restaurants, cette soupe n'est jamais bonne: elle est toujours trop cuite (recuite), trop "longue", elle est triste, morne...". Marguerite conseille de faire cuire cette petite merveille de la cuisine populaire entre quinze et vingt minutes (pas plus !),  de ne mettre les poireaux que "lorsque les pommes de terre bouillent" (la soupe n'en sera que plus verte et plus parfumée...) et de bien  la doser: deux poireaux pour un kilo de pommes de terre.

thDuras_cuisine-315x280th (1)(Photos: DR)

Quant à réussir l'omelette vietnamienne, “c’est difficile", concède Duras. "Il faut un feu très doux et du temps. Le secret c’est la patience. Il faut faire ce plat dans une poêle avec en dessous un diffuseur. Faites revenir des lardons ou du porc gras non salé. Coupez en tout petits morceaux. On peut ajouter la moitié d’une gousse d’ail râpée. Quand le porc est bien revenu, ajoutez des poireaux émincés très fin. Poivrez. Ne pas saler. Quand les morceaux et le lard sont bien amalgamés, ajoutez les champignons noirs trempés dans l’eau bouillante (très bien nettoyés auparavant), du vermicelle chinois et des germes de soja. Avant les oeufs, mettre le nuoc-mâm, une bonne rasade, mais attention, le nuoc-mâm est très salé. Ne pas mettre de sel ou très peu. Goûtez.”

Et Marguerite de conclure: "Il m’est arrivé de rater ce plat et je n’ai pas compris pourquoi. Les oeufs devaient avoir trop cuit. Il m’est arrivé de le réussir au-delà de ce que j’avais cru possible, je ne sais pas non plus pourquoi”.

Arte

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