Bon anniversaire Monsieur Parmentier !
Tout écolier de la République -comme tout amateur de mots croisés ou de "Questions pour un champion"- sait qu'on lui doit de pouvoir manger aujourd'hui des frites, de la soupe, des chips, de la purée, des gnocchis, de l'aligot ou du hâchis. C'est donc toute la Nation reconnaissante qui va célébrer cet automne le bicentenaire de la mort d'Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813), "l'inventeur" de la pomme de terre.
Comme on le sait, ce tubercule-phare de la gastronomie française, qui fut introduit en Europe après la conquête des Amériques par les Conquistadors espagnols, ne doit son succès dans notre pays qu'à l’acharnement de l'apothicaire Parmentier, lequel mit tout son talent à prouver aux notables de l'époque et à convaincre ses concitoyens que ce féculent pourrait être très utile dans la lutte contre la famine.
On sait moins que Parmentier a accompli une œuvre scientifique importante concernant plusieurs autres situations de crise (dont le contrôle de la dissémination des maladies par des mesures d’hygiène, ou l'équipement des hôpitaux en matériel et médicaments) et a toujours fait preuve d'un engagement exemplaire auprès des plus démunis et d'un souci constant du bien public. Si l'on en croit Martine Aiach, présidente du comité de célébration du bicentenaire de Parmentier, le savant "Impliqué dans la vie publique sous les règnes de Louis XV et Louis XVI, pendant la révolution et sous la terreur (il a échappé de justesse à la guillotine), auprès du directoire, du consulat et de l’empire, a pesé sur nombre de décisions importantes dans le domaine de la santé, de l’agriculture et de la circulation des denrées alimentaires. Son action va bien au delà de l’introduction de la pomme de terre dans l’alimentation, elle concerne tout ce qui était de nature à améliorer le bien être et la santé de ses contemporains".
Bicentenaire d'Antoine-Augustin Parmentier