Au Stube, l'Allemagne se déguste snack'issime
Si l'ambiance du Passage Verdeau est très 19ème siècle, le Stube -rouge et gris ciment- est une adresse parisienne à la fois contemporaine et chaleureuse qui accueille aussi bien les touristes étrangers (on est à un jet de pierre de l'Opéra et des jardins du Palais Royal) que les cadres du quartier pour une pause-déjeuner ou un Afterworks dînatoire. Animé par Gerhard Weber et sa femme Sylvie (un couple franco-allemand né ... dans la boulangerie-pâtisserie), ce lieu dédié aux spécialités allemandes sucrées et salées offre une restauration joyeuse et sans complexe modernisant une tradition culinaire dénuée de sophistication (mais non de gourmandise) basée sur le snacking, la crème fouettée et quelques produits-phare comme la saucisse, la choucroute et les pommes de terre.
Tout y est fidèle à la tradition germanique mais en version snack. La Würst (saucisse) de porc ou de boeuf est traitée façon curry (découpée en bouchées, elle est nappée d'une sauce aux épices et accompagnée d'une spécialité de pommes de terre comme la Kartofellsalat), la salade y est Geflügel (à base de poulet au paprika, salade chou/carotte et lentilles, pain de seigle) ou Krauka (chou blanc, carottes et raisins) et la Sauerkraute (la choucroute) est douce et a une saveur sucrée. Dans la formule Afterworks, le Hambourgeois consiste en une salade de harengs Bismarck, des pommes fruit et de la crème aigre. Quant aux pâtisseries (Gerhard Weber est avant tout pâtissier de formation et de métier), elles sont aussi délicieuses qu'allégées et peu sucrées, que ce soient les Strudels (aux pommes, aux griottes, aux mirabelles) ou les spécialités de gâteaux à la crème fouettée comme la Forêt noire (cerises griottes, crème fouettée kirschée, biscuit chocolat) ou le Viennois (crème fouettée au chocolat, bisucit génoise). Compter 6 à 7,50 euros le sandwich, 8,5 à 10,5 euros le plat chaud, 7,90 euros la salade et 3,90 la pâtisserie.