Les vins de la Vallée du Rhône s'offrent une vitrine de prestige en plein coeur d'Avignon

(Photo Grégory Quittard)

D'ici à 2015, les appellations des Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône vont se doter d'une vitrine oenotouristique en plein coeur d'Avignon. Sur le parvis du Palais des Papes (un espace patrimonial et culturel qui voit défiler 650.000 visiteurs par an...), c'est tout le bel Hôtel Calvet de Palun qui va être consacré à des activités culturelles, éducatives et épicuriennes ayant le vin pour point commun. Côté Place de l’horloge, on trouvera des boutiques haut de gamme et, sur la terrasse, un restaurant gastronomique qui sera tenu par Bruno d’Angelis. Côté Place du Palais des Papes, une école des vins du Rhône et un bar à vin de prestige...  Un peu plus loin,  l’Hôtel des Monnaies accueillera une oenothèque régionale qui, jouant le rôle d'ambassadrice des Côtes du Rhône, sera dotée d'une académie culinaire internationale, d'une librairie gastronomique, d'une boulangerie-pâtisserie de haut niveau, d'un restaurant café glacier ainsi que d'espaces culturels et festifs.

Cet investissement, réalisé sous l’égide d’Inter-Rhône et des appellations rhodaniennes, de la Ville d’Avignon, de Citadis et d'autres investisseurs, aura un coût de 7 millions d'euros pour l'acquisition et la réhabilitation des lleux. Deux millions et demi seront à la charge d'Inter-Rhône. Alliant patrimoine, terroir, gastronomie, art et vin,  ce projet, qui n'a pas encore de nom, s'inscrit dans la démarche de montée en gamme des vins rhodaniens et dans la la stratégie de développement oenotouristique d’Inter-Rhône.

Dans un contexte mondial de forte concurrence sur les bas prix des vins en vrac et face au développement des vins français sans Indication Géographique, les A.O.C. de la Vallée du Rhône s'engagent en effet sur la voie de la qualité et de la valorisation. Au programme: repositionnement des vins pour sortir des entrées de gamme, renforcement des exportations, augmentation de la part du "bio" et consolidation  dans l’univers des rosés. Les appellations Costières de Nîmes et Luberon ont en particulier une forte proportion de rosé,  les AOC Ventoux et Côtes du Rhône régionaux ont elles aussi fortement développé leurs volumes de rosé. Si le rouge reste majoritaire dans le Rhône (80% des volumes récoltes en 2011), le rosé est passé de 8% de la récolte en 2004 à 14% en 2011.  Pour le bio, les premières estimations 2012 laissent envisager un volume de 10% de la récolte en Bio certifié pour les Côtes du Rhône régionaux, ce qui en fait l’une des appellations les plus importantes sur ce mode de production en France.

Vins de la Vallée du Rhône