11 nov. 07
Michel Chabran, un chef au pays des caillettes, des truffes et des ravioles
Fils de la Drôme et de l'Ardèche, Michel Chabran a fait ses classes dans la maison Pic avant de faire du café-restaurant-bistrot que ses parents tenaient à Pont-de-l'Isère, près de Valence, une adresse reconnue au pays des caillettes, de la truffe et des ravioles.
Farouche défenseur des produits nobles et authentiques, chantre des saveurs et des senteurs des Portes de Provence, ce sportif gaillard pratique la générosité en cuisine comme dans la vie, lui que l'on dit adepte du gai-manger et que ses amis qualifient volontiers de "gourmet tendance gourmand". Pour sa terrine de gibier à plumes, ce ne sont pas moins de 2 faisanes, 1 bécasse, 6 grives, 12 alouettes et 2 perdreaux qu'il recommande d'accommoder !. Une générosité qui n'exclut pas la modernité, sa cuisine sachant aussi se faire novatrice, en recherche constante d'harmonie, traquant "l'effet de surprise jusque dans l'esthétique des assiettes".
Dans ce joli livre-herbier, délicatement illustré des aquarelles de Vincent Jeannerot, le chef étoilé livre quelques uns de ses secrets, à cueillir au milieu d'une cinquante recettes gastronomiques classées par ordre de saisons, délicatement intitulées: le goût nouveau du printemps, le bel été odorant, les fumets de l'automne, la chaleur de l'hiver.
Un livre "avé l'assent", ode à sa région, hommage à ses habitants, tantôt illustres - comme le Facteur Cheval, Madame de Sévigné ou Olivier de Serres-, tantôt inconnus, amis de toujours ou simples fournisseurs de ces irremplaçables produits du terroir, les seuls à figurer à la carte de ses trois établissements et à être admis dans sa cuisine.
"Mes saisons gourmandes", Michel Chabran, Editions de L'Archipel
