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Du Bruit Côté Cuisine
18 octobre 2024

Laurence Dessimoulie, Du vivant dans nos assiettes

(D.R.)

Nul besoin d'être militant(e) pour savoir qu'il est désormais nécessaire de modifier le contenu de nos assiettes en mangeant mieux et plus sain et en modifiant le rapport végétaux/produits animaux dans notre alimentation.

Pour Laurence Dessimoulie, cuisinière indépendante qui se revendique éco-responsable (elle est membre du Réseau Semences Paysannes opposé à l'industrie semencière), chacun d'entre nous pourrait déjà commencer à limiter son propre impact carbone en apprenant à faire ses courses et à cuisiner autrement.

Et ce n'est ni punitif, ni rébarbatif, nI contraignant, nous dit la cuisinière-promeneuse fan de glanage sauvage dans l'ouvrage Nos assiettes ont du pouvoir, publié en octobre 2024 aux Editions Sud Ouest. C'est même instructif et distrayant -y compris pour celles et ceux qui ne vivent pas au milieu des champs- et cela ouvre la porte à plein de belles recettes, de jolies saveurs et des plats nourriciers bourrés de protéines complètes et d'acides aminés essentiels.

Laurence Dessimoulie propose plusieurs pistes pour se mettre à une cuisine plus végétale, plus équilibrée et moins gaspilleuse. D'abord consommer moins de viande et en magasin ou en ligne, acheter des farines issues de semences paysannes (qui n'ont pas été transformées et modifiées en laboratoire), des graines et de l'huile de chanvre, du soja, du tofu, des algues en feuilles ou séchées.

Et pour les citadins, profiter de vacances à la campagne pour cueillir des plantes sauvages comestibles faciles à identifier (comme les orties ou les chénopodes), des petites herbes et des fleurs comestibles du jardin ou du balcon (mâche sauvage, pissenlit, mauve, ail des ours, pourpier, fleurs de pâquerette ou de mimosa) et récolter en forêt des aiguilles de pin, des des feuilles de bouleau, des chatons de noisetier, des fleurs de tilleul, des mûres... Et mettre le tout dans la liste des ingrédients à intégrer à vos repas.

Cela donne près de 90 recettes "pour se (re)connecter avec le vivant": Poivrons farcis au sarrasin, sauce et chips de mauve Crémeux de tournesol au persil, Lentilles jaunes et riz de Camargue aux herbes, Soupe à l’orge et aux pois chiches, Chips d’algues nori, Galette de chanvre aux poireaux et aux tomates séchées, Biscuits aux orties et au cantal, Infusion de chatons de noisetiers, Bouchées de polenta aux mûres, Crème au chocolat et lait de chanvre...

Au programme également la recherche du "zéro gâchis":  faire des Quenelles à base de pain rassis ou de peaux d'agrumes, utiliser -en soupe, en galette ou en pesto- des fanes de radis,de  navet, de céleri-rave ou de betterave, réaliser des pickles avec un surplus de légumes, transformer en poudre poivrons, tomates, fenouils, oignons en trop, accommoder pelures et trognons de pomme et même restes de vins. 

De quoi donc réaliser des recettes saines et équilibrées et aider les citadins à retisser joyeusement des liens avec la vie paysanne et à reprendre contact avec la réalité des paysages ruraux.

A lire aussi chez le même éditeur les précédents ouvrages de l'auteure pour y trouver d'aussi réjouissantes idées de recettes: Savourez les plantes sauvages de l'estuaire ou Oléron sauvage et savoureuse. 

Nos assiettes ont du pouvoir, Laurence Dessimoulie, Editions Sud Ouest

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